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Lettre de soutien de militants israéliens

à la campagne BDS-FRANCE

Aujourd’hui des miltantes et des militants qui ont participé à la campagne de boycott en France sont poursuivis par les procureurs pour antisémitisme.

Alliot Marie donne même des consignes pour poursuivre et coordonner les actions judiciaires de répression de ce mouvement d’opinion citoyen.

Faceaux argumentations fallacieuses et calomnieuses, il est utile de faire connaître le point de vue de citoyens israeliens qui ne veulent pas que l’on confondent les juifs avec le gouvernement d’extrême droite qui sévit aujourd’hui en Israel.

 

Publiée le 14 avril 2010 sur le site BOYCOTT ! Supporting the Palestinian BDS Call from Within http://boycottisrael.info/content/l...

Nous sommes des citoyens israéliens. Nous voudrions exprimer notre soutien à nos amis en France qui défendent l’appel palestinien au Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDSelvin Bland (The Royal Institute of British Architects ; Architects & Planners for Justice in Palestine) ; Muhammad Burgal ; Tarak Kauff (Veterans For Peace ; Middle East Crisis Response) ; Emma Klein, Jewish American ; Aliyah Strauss) internationales à l’encontre d’Israël.

Nous aimerions insister sur le fait que prendre part à une activité de cette sorte n’est d’aucune manière discriminatoire, antisémite ou raciste, mais qu’il s’agit bien au contraire d’une action basée sur les valeurs universelles de liberté, d’égalité, de respect des droits de l’homme, ainsi que sur le droit international.

En tant que citoyens dévoués à promouvoir une paix juste et la démocratie dans la région, nous dénonçons les investissements économiques continus de la communauté internationale en Israël qui, directement ou indirectement, contribuent à soutenir les violations israéliennes quotidiennes du droit international et accélèrent la colonisation des territoires occupés.

Nous sommes conscients que l’occupation israélienne et l’oppression des Palestiniens ne cesseront très probablement pas sans des pressions et sanctions internationales.

Certains d’entre nous sont des survivants des atrocités du régime nazi ou les enfants et petits-enfants de ces survivants.

Nous voulons insister sur le fait qu’il n’y a rien d’antisémite ou de raciste dans le fait de critiquer et de s’opposer à la politique et aux pratiques du régime israélien par le biais du BDS, tout comme il n’était pas raciste de s’opposer à la guerre du Vietnam ou à l’occupation française en Algérie.

Il n’est jamais antisémite ou raciste de s’opposer à des injustices telles que voler des terres, torturer, placer en détention sans procès, tuer des innocents, et autres éléments de l’occupation et de l’oppression israéliennes.

En fait, ce sont ceux qui veulent identifier l’Etat d’Israël à l’ensemble des Juifs - comme si s’opposer à l’un revenait à s’opposer à l’autre - qui devraient être accusés de généralisations racistes, en ce qu’ils encouragent une vision figée et étriquée de la communauté juive.

Nous rejetons aussi les accusations selon lesquelles l’appel au BDS - appliqué aux institutions et non aux individus - serait discriminatoire. Donner à des institutions et des Etats l’impunité, tout en engageant des poursuites contre ceux qui exigent qu’ils aient des comptes à rendre, est à la fois anti-démocratique et oppressif. Dans une véritable démocratie, ce sont les individus qui devraient faire l’objet de la plus grande protection par la loi.

Promouvoir l’appel au BDS pour la Palestine est un acte démocratique qui fait appel aux gens pour qu’ils prennent la décision consciente de faire entendre la voix opprimée des Palestiniens et de faire connaître les graves violations des droits de l’homme commises sur le terrain.

Il ne s’agit pas de censure, dans la mesure où la liberté de parole individuelle n’est pas visée et où il n’y a aucune volonté de contrôler les autres.

Le boycott culturel et académique n’est ni un boycott de personnalités du monde culturel ou académique, ni un boycott de leurs travaux, mais plutôt un boycott d’Israël et des institutions culturelles et académiques qui se rendent complices de sa politique.

Pour toutes ces raisons, nous honorons votre initiative courageuse, dans l’espoir qu’elle montrera à bien d’autres l’exemple à suivre. L’appel au BDS utilise des moyens non-violents et légitimes de pression sur Israël afin qu’elle change sa politique, moyens désespérément nécessaires à l’heure actuelle pour mettre fin à l’occupation israélienne et à l’oppression des Palestiniens.

En solidarité,

Daniel Dukarevich Argo, Nitzan Aviv, Ronnie Barkan, Ofra Ben Artzi, Lilach Ben- David, Prof. Haim Bresheeth, Maya Cutler, Naama Farjoun, Arie Finkelstein, Racheli Gai, Prof. Rachel Giora, Adar Grayevsky, Rosamine Hayeem (Jews for Justice for Palestinians ; Palestine Solidarity Campaign), Dina Hecht, Shir Hever (The Alternative Information Center), Yael Oren Kahn, Yana Knopova, Yigal Laviv, Eytan Lerner, Prof. Moshé Machover, Dr. Dorothy Naor, Ofer Neiman, David Nir, Deb Reich, Adv. Emily Schaeffer, Ayala Shani, Tal Shapira, Ruth Sirton, Sonya Soloviov, Jonatan Stanczak, Ruth Tenne, Amir Terke

BOYCOTT ! Supporting the Palestinian BDS Call from Within

The Coalition of Women for Peace http://coalitionofwomen.org

Signée aussi par :

Kelvin Bland (The Royal Institute of British Architects ; Architects & Planners for Justice in Palestine) ; Muhammad Burgal ; Tarak Kauff (Veterans For Peace ; Middle East Crisis Response) ; Emma Klein, Jewish American ; Aliyah Strauss

Voir aussi : Jewish voices supporting the BDS movement

http://boycottisrael.info/content/j...

12 mai 2010


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