La grande majorité de la population a pris conscience que la question des retraites
renvoie au problème de l’appropriation par une minorité de la richesse produite.
Le mouvement contre la « réforme » des retraites, marqué par un énorme soutien
populaire, cristallise le rejet d’une politique profondément injuste mise exclusivement
au service des plus riches et du patronat.
Le vote du parlement ne change rien à l’injustice du texte de loi et son adoption par
un parlement aux ordres ne le rend pas plus légitime. 177 sénateurs et 323 députés
ont voté un texte que nous sommes des dizaines de millions à rejeter.
La démocratie représentative, conçue comme délégation totale aux élus a montré
ses limites, tant est flagrant le divorce entre la « représentation du peuple » et le
peuple.
La question de la démocratie et des institutions nous apparaît désormais comme
centrale.
La personnalisation du pouvoir et la toute puissance de l’exécutif qui caractérisent la
Ve République, ont atteint une dimension inacceptable.
Elle s’est manifestée par la manipulation des médias, la répression contre le
mouvement (atteintes au droit de grève et au droit de manifester) et les violences
policières.
Pour nous, cela souligne l’actualité d’une révolution démocratique.
Nous participerons à tous les cadres unitaires pour défendre les droits
fondamentaux, pour résister aux dérives sécuritaires, autoritaires et racistes du
pouvoir en place.
La gauche de transformation sociale et écologique doit assumer ses responsabilités.
Nous proposons à l’ensemble des forces citoyennes, associatives, syndicales et
politiques d’organiser des débats, des meetings, des réunions publiques sur les
perspectives ouvertes par le mouvement en cours.
L’unité a été un moteur de la lutte. L’heure est à un véritable Front d’Unité Populaire.
Nous sommes prêts à nous y engager.
St Denis le 7 novembre 2010