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Edwige, abrogation du décret...

...un point c’est tout

 

La mobilisation contre le fichier Edwige fait reculer Sarkozy.

Ce n’est pas la première fois qu’il subit une défaite sur son terrain de prédilection, le sécuritaire. La pétition, déjà une !, « pas de zéro de conduite » avait contraint Sarkozy a retirer son projet de fichage des « enfants à risque ».

Edwige est dans la même logique : dès 13 ans, même si une personne n’a pas été victime d’une interpellation policière ou d’une procédure ( auquel cas elle est fichée dans STIC ou JUDEX lesquels vont d’ailleurs être inter connectés) elle peut être fichée si la police pense qu’elle peut être dangereuse pour l’ordre public.

Le fichage dans Edwige ne se fonde que sur le délit d’opinion voire de sale gueule (de ce point de vue, il vaudra mieux pour échapper à Edwige ne pas être trop bronzé !).

C’est l’arbitraire total de la machine policière et tout le monde sait bien que le contrôle de la CNIL sur ce genre de fichier relève du symbolique.

L’appareil d’Etat s’est arrogé le droit par décret, sans aucun débat public ou contrôle parlementaire, d’édicter un texte réglementaire qui lui permet de surveiller les citoyennes et les citoyens et en particulier tous ceux qui par leur activité citoyenne risquent de troubler l’ordre public de l’Etat en exerçant une veille citoyenne sur les activités de ce me appareil d’Etat.

Nous sommes très loin des principes démocratiques les plus élémentaires qui visent à défendre les citoyens contre l’arbitraire (respect de la vie privée, droit à l’oubli, séparation des pouvoirs qui subordonne la police à la justice).

Des syndicats de gradés de la police se sont précipités au secours d’Edwige en défendant le droit de la police de ficher ceux qu’elle estime dangereux : il y a là un curieux glissement qui ne se limite pas à un défense corporatiste de moyens techniques et du pouvoir de ces professions. Il s’agit bien d’une conception politique du rôle de l’Etat dans ses fonctions régaliennes et de la défense d’une idéologie politique qui se camoufle derrière des points de vue techniques comme cette droite dure a su si bien le faire.

Comme Sarkozy le syndicat des commissaire et Synergie n’ont pas compris que l’opinion publique avait bougé sur les questions de sécurité.

Bien sur, on trouve encore des gens qui clame « quand on a la conscience tranquille on a rien à craindre ». Il faudrait leur rappeler que JUDEX ou STIC ont montré les dangers d’un tel fichage d’ampleur : des personnes ont été prise pour des « coupables » alors qu’elles étaient victimes, ce fichage a donné lieu à de véritables excès de pouvoir Qui vole une télé, vole du plutonium (proverbe préfectoral)

Les fichages ADN pour les faucheurs d’OGM, avec des jugements qui désavouent ce comportement policier, l’action menée par nombre de mouvements sur ces questions("de zéro de conduite" à la lutte contre la loi "prévention de la déliquance" commencent à porter leurs fruits.

Des interrogations ses font jour sur l’utilité même du tout sécuritaire. Que Bayrou ou même des députés de droite aient des états d’âme en est un signe.

Nous avons là l’occasion de faire subir à Sarkozy et sa bande de ficheurs forcenés une défaite politique sur un terrain pour eux central, celui du sécuritaire.

Il faut intensifier la mobilisation pour le retrait du décret et la fin d’Edwige en signant la pétition http://nonaedvige.ras.eu.org/

et en préparant le 16 octobre jour de la Ste Edwige.

Libérons ce prénom de la marque d’infamie que constitue ce fichier liberticide. !

12 septembre 2008


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