Accueil > Penser Global

Dati à la porte !

 

Un jeune de 16 ans s’est suicidé dans une EPM (prisons pour mineur ) j’avais déjà réagi sur le site gauche alternative http://www.gauchealternative.org/ suite à un article de Libé que vous trouverez aussi sur le site.

Aujourd’hui je lis un article de Libé-Lyon : http://libelyon.blogs.liberation.fr...

La ministre de l’incarcération n’a pas jugé utile de se poser des questions sur ce quelle fait. Une telle personne est dangereuse comme ministre, pour la protection judiciaire de la jeunesse, pour nos professions mais tout cela n’est pas grave : il n’y a que nos égos qui souffrent.

Mais quand un enfant meurt c’est autre chose nous devons mettre en cause sa responsabilité politique.

Alors je me suis fendu d’une réaction à un article de Rue 89. http://www.rue89.com/2008/02/05/pri...

Et comme je trouve cela grave, je le mets aussi sur le site.

J’ai lu à propos du jeune qui vient de se suicider dans un EPM qu’un cadre de la PJJ a déclaré "Vu son pédigré, je ne vois de toute façon pas comment il pouvait échapper à la prison". Alors que le même article (Libé du 10/02) un cadre de la pénitentiaire reconnaître que le jeune garçon ne supportait pas l’internement.Quelle inversion des rôles !

Je sais bien qu’un cadre de la PJJ n’est pas forcément éducateur de profession, qu’il est même pas exclu que ce soit un de ces bureaucrates qui gère la protection de la jeunesse comme il gérerait n’importe quel service administratif, c’est tant à la mode aujourd’hui !

Mais qu’une telle personne soit en situation de responsabilité à la PJJ en dit long sur la dégradation de cette institution gangrenée par l’idéologie sécuritaire et qui oublie vite ce que fut la grandeur de sa mission de protection de la jeunesse (et des textes comme l’ordonnance de 1945 qui lui donnait un soubassement légal et philosophique).

Ce monsieur ne mérite que le mépris destiné aux lèche-bottes de Rachida Dati !

Je ne dit pas cela pour cette partie du personnel qui a encore le courage de réagir comme le montre l’article.

Comme eux je pense qu’aucun éducateur ne devrait accepter de déconsidérer la profession en prêtant la main à ce genre de structures carcérales.

Mais la responsabilité ne vient pas des jeunes éducateurs qui vont vers ces structures, attirés par un emploi stable et par les avantages offerts.

La responsabilité est celle des associations gestionnaires du secteur social qui poussées par la logique de développement de leu entreprise ont accepté de patronner les structures de ce type. Elle est aussi aux syndicats (ultraminoritaires certes comme la CFTC et la CGC) ont signés avec les syndicats patronaux des avenants particuliers pour les personnels qui travaillent en structures fermées.

Les collègues qui ont pensé bien agir "en introduisant de l’éducatif" dans ces structures carcérales qui ne disent pas leur nom devraient s’interroger sur le bilan .

Quant au surveillant qui voit des violeurs partout, conseillons lui de lire la vie du jeune Julien çà lui évitera de continuer dans le ridicule : si des crimes sont passibles de prison, que le tribunaux ordonnent de la prison mais qu’ils ne le fasse pas en pensant ne pas le faire pour des jeunes qui ne supportent pas l’internement.

Pour des faits de ce type (petits larcins mais surtout comportement difficile) est-il vraiment utile de risquer la vie d’un jeune ?

Je ne voudrais pas être à la place du procureur qui a ordonné l’internement de Julien.

Mais peut être est-il comme Mme Dati tellement enfermée dans son délire sécuritaire qu’elle n’est pas accessible à la gravité d’un "dysfonctionnement mortel".

De telles personnes ne sont pas dignes d’être ministres de la république...

...nous devrions être des millions à hurler "Dati démission", car elle est responsable et coupable de ce qui s’est passé

11 février 2008


Format imprimable

Format imprimable