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Victoire de la gauche à Caen comme ailleurs ?

réflexion sur un sondage

 

Nous voilà réinstallés dans le bipartisme si l’on en croit les résultats du sondage pour Liberté sur les prochaines élections municipales de Caen.

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Liberté du 28 février 2008

Car si le faible score du MODEM, de la gauche de gauche peuvent s’expliquer par le déficit de notoriété ( P. Duron est connu par 89% quand P. Casevitz l’est par 11%seulement), il n’en est pas de même pour L. Duncombe qui bien qu’aussi connu que les 2 principaux candidats : il ferait un score semblable à celui que nous avions fait en 2001 !

le score du MODEM est plus proche de celui de Martine Frémont aux législatives que de celui de François Bayrou.

Le nouveau parti anticapitaliste local, malgré la notoriété médiatique de Besancenot ne fait, et de loin, ni le score de la présidentielle ni celui de la liste ANPAG de 2001.

La gauche de gauche n’aura plus d’élus au conseil municipal de Caen. Pire, Duron semble avoir récupéré dès le premier tour, sur sa gauche.

A moins que les scores de Duron (avec un plus pour ce dernier qui améliore de 10 points son score de l’an dernier qui était déjà bon)et BLB ne soient liés qu’au niveau de mobilisation de leur électorat et un certain désintérêt de celui des autres.

Il faudra regarder de très près la participation et sans doute bureau par bureau pour analyser cette élection municipale où la dimension rejet de Sarkozy, de son gouvernement et de sa politique joue pour bouleverser les rapports de forces traditionnels.

En effet une tendance se dégage quand même qui laisse penser à une victoire de la gauche à Caen : remarquons même qu’elle aurait été quasiment acquise au 1er tour si l’on additionne l’ensemble des voix de gauche. C’est un signe très fort de l’impopularité d’une droite qui en moins d’un an a « réussi » à se discréditer, sauf chez les 65 ans et + où BLB fait un tabac !

Nous aurons à nous interroger à nouveau sur une bipolarisation si elle se confirme qui tend à devenir une exception française quand on regarde ce qui se passe en Allemagne ou en Italie par exemple. Nous n’en sommes pas là pour l’instant.

La rénovation de la gauche n’avancera pas beaucoup avec une échéance électorale qui apparaît comme instrumentalisée par les électeurs pour « calmer » Sarkozy.

Nous sommes dans un cas de figure très proche de 2004 élections régionales. Et nous savons que ce succès électoral là a débouché sur une défaite sévère de la gauche !

Dès que l’échéance sera passée, il sera urgent de faire à nouveau des propositions pour retravailler à l’unification d’une gauche de transformation sociale. Car c’est bien une image très rétro que la gauche a donné à Caen pour cette élection, image rétro qui tranche avec tout ce qui existe ici en termes de changement social dans la vie associative et citoyenne.

Ce n’est qu’un début... !

29 février 2008


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