Accueil > Collectifs pour une alternative antiliberale

Bonne nouvelle, notre gauche bouge !

Vous trouverez ci-dessous deux textes qui montrent la volonté de s’engager de courants qui souhaitent construire une nouvelle organisation politique, d’un type nouveau qui réponde vraiment aux besoins de la période.

Enfin, se met en place un processus dans ce sens et les Collectifs unitaires et la Coordination nationale de cette fin de semaine ont de perspectives qui se précisent...

Ce n’est pas, à mon sens, une organisation de plus (de trop !) dans le paysage politique mais la réponse à une demande politique et sociale qui ne se retrouvait pas dans les propositions existantes.

C’est ce que nous avons unanimement constaté lors du débat de notre dernière réunion.

Espérons que la convergence de tous ces courants leur donnera une meilleure visibité mais ce n’est pas acquis immédiatement dans la mesure où ce genre de construction n’est pas médiatique.

Que ceci ne vous êmpêche pas de participer tout de suite au Collectif Unitaire pour une Alternative au Libéralisme/ANPAG.

 

Déclaration adoptée par les participants à la réunion de Miremont

Miremont le 31 août 2008

Face aux urgences sociale, écologique, démocratique, plusieurs initiatives au sein de la gauche que l’on appelle anti-libérale, tentent d’opérer des regroupements afin de créer une force capable de peser dans le paysage politique, de remobiliser nos concitoyen-ne-s.

Beaucoup de militant-e-s de l’écologie politique, adhérent-e-s ou non d’un parti partagent des valeurs communes : respect du vivant, idéal de justice sociale, partage des richesses, critiques de la croissance économique, condamnation d’un capitalisme destructeur et corrompu, refus du totalitarisme financier, défense des services publics, des valeurs républicaines ...

L’élaboration d’un cadre politique reste nécessaire.

C’est pourquoi, autour du terme de l’écologie radicale, ce sont réuni-es 150 personnes, soit individuelles, soit représentant sept composantes de l’écologie (Alter Ekolo, les Alternatifs, Écologie solidaire, le Mai, Objecteurs de croissance, Utopia, la Zone d’écologie populaire).

Nous avons dégagé cinq axes portant les objectifs de l’écologie globale, celles-ci recouvrant tous les champs de l’action politique :
-  préservation des biens communs : eau, air, terre, énergie, ressources minérales et biologiques ; refondation des services publics pour l’accès à tous ; émancipation de tout être humain par l’accès égal aux droits sociaux, économiques, politiques, culturels, redéfinition de la place du travail et du droit à un revenu ;

-  remise en cause de l’économie mondialisée et des institutions internationales (OMC, FMI, BM, OMS, ...), relocalisation des activités économiques, maîtrise collective des objectifs de la production et de la consommation ;

-  parti-pris de la paix par le désarmement, la culture de la non-violence ; ce qui menace aujourd’hui la paix ce sont les impérialismes et la montée des intégrismes culturels et religieux ;

-  démocratie réelle, pluraliste, directe, non exclusivement représentative. Indépendance de l’information, de la formation et de la recherche par rapport à la finance.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’initier un processus de rassemblement de transformation écologique et sociale.

À cette fin, nous avons décidé d’organiser un front d’écologie anti-capitaliste, anti-productiviste et altermondialiste, lieu collectif d’initiatives et d’élaboration.

De la même façon, nous participerons collectivement aux actions écologiques et sociales en cohérence avec notre démarche.

Nous présenterons notre initiative aux différents rendez-vous de la gauche anti-libérale (Politis, forums sociaux, CUALs, etc.)

Notre volonté commune s’inscrit dans le temps et ne se limite pas aux échéances électorales.

Nous nous retrouverons d’ici la fin de l’année pour poursuivre le processus que nous avons engagé à Miremont.

Nous appelons toute personne, structure ou organisation se reconnaissant dans cette démarche à nous rejoindre.

Contact : http://wiki.ekolo.org


Courriel des Communistes Unitaires aux Partcipant-e-s

Le 29 / 08 / 2008

Chers camarades,

Un concours de circonstances conduit à ce que les « communistes unitaires » pressentis pour participer à vos journées y soient pour des raisons variées empêchés.

Les excuses que nous vous présentons sont d’autant moins formelles ou mondaines que se joue à travers ces rencontres une part de la question de la formation antilibérale, sociale, démocratique, écologique qui fait aujourd’hui défaut face à la déferlante libérale et à l’impuissance définitive des formes traditionnelles de la politique instituée.

Celle-ci étant fondée sur la dissociation société dite civile et politique institutionnelle, c’est-à-dire sur des rapports de dépossession, prétendant réduire les mouvements à un rôle de quémandeurs, sans pouvoirs de production de politique. L’échec de la candidature unitaire antilibérale en 2006 nous fait la démonstration que l’attente d’un autodépassement par les partis institués est vaine, comme serait tout aussi vaine l’espoir de pouvoir se limiter à un rôle de pression sans investir ce champ.

Cela fait maintenant plusieurs mois que de multiples horizons s’expriment des manifestations de la volonté de passer à l’acte et d’aller vers la construction d’une force sociale, écologique, démocratique, autogestionnaire. Vous comprendrez qu’au sein de celle-ci nous souhaitons y faire vivre dans le dialogue une sensibilité communiste. Il nous semble que nous arrivons au moment où continuer d’exprimer des souhaits et attendre encore devient inopérant. Le moment est venu d’engager ensemble dès maintenant un processus fondateur. Processus, car on ne crée pas comme cela, ex-nihilo, une formation qui a la prétention de favoriser le passage de mouvements multiples tant dans leurs ancrage que dans leurs démarches et cultures. Processus, car il est plus facile de déconstruire les formes héritées des conceptions dominantes des partis que d’en élaborer de nouvelles. Mais processus aussi dans la mesure où très vite, au fur et à mesure que nous avançons, il n’est pas nécessaire d’attendre que la maison soit finie pour qu’elle participe à modifier le paysage politique. Il nous faut apprendre à résister à réduire la multiplicité de nos engagements et de nos cultures à quelque chose d’uniforme et d’univoque et considérer que c’est plutôt dans notre « polyphonie » que résident les possibilités de correspondre au grand manque actuel de la vie politique.

N’ayant aucun souci de paternité mal placée, nous espérons vivement que vos travaux constitueront un pas vers l’accélération d’un tel processus. Il sera bien sûr nécessaire d’articuler cette démarche avec l’Appel de Politis. Nous avons besoin d’être tous ensemble, avec d’autres forces qui y son prêtes, pour démarrer. Commençons tout de suite en demeurant bien évidemment ouverts à qui voudra y contribuer.

Jean Brafman. Pierre Laporte. Pierre Zarka.

3 septembre 2008


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