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Non au contrôle génétique de l’immigration

Signez !

Une fois de plus les principes fondamentaux sont sacrifiés pour faire face aux dangers largement fantasmés de l’immigration.

Mais derrière cet utilitarisme ( l’argument stupide et d’autorité qui consiste à dire "les autres pays d’Europe le font") se profile aussi une vision du monde très proche du racisme (à la mode de Hegel)du discours de Sarkozy à Dakar avec "l’infantilisme des négres" .Sarko, Hegel et les Nègres

Les libertés publiques ne se divisent pas sous peine de disparaître : traiter les immigrés avec des mesures d’exception c’est contribuer à construire une société à plusieurs vitesses et à droits variables.

Puisque le sujet est aujourd’hui l’ADN souvenons nous que les prélèvements d’ADN qui devaient au départ être réservés aux criminels ( et même à seulement des catégories très ciblées de criminels !) ont été appliquès à des militants (Hoareau du mouvement des chômeurs, des faucheurs volontaires) et même à des jeunes raflés dans les manif anti-CPE.

A travers des mesures spéciales (comme la cour de sinistre mémoire !) se construit en commencant par les plus faibles, les plus vulnérables, les moins défendus une segmentation de la société qui constitue le fondement du capitalisme autoitaire qui s’incarne en Sarkozy.

Alors signez et faites signez cette pétition bienvenue !

 

Le collectif "Sauvons La Recherche" mobilise contre le contrôle génétique de l’immigration.

le 17 septembre 2007

L’utilisation de tests génétiques pour contrôler l’immigration, actuellement en discussion au Parlement, constituerait une mesure régressive profondément choquante, car elle viserait à discriminer une certaine catégorie de la population, et ouvrirait insidieusement la porte au fichage génétique.

Alors que ce projet est encore en débat, vous trouverez ci-dessous un appel à signature, demandant à nos élus de voter non à ce texte.

APPEL AUX PARLEMENTAIRES

Selon la loi actuellement en vigueur en France, les tests génétiques ne sont utilisables qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique, ou après une saisine judiciaire. Les résultats de la recherche peuvent permettre certains progrès, mais aussi des utilisations inacceptables. Il serait aberrant que la loi favorise ces dernières. Pour la communauté scientifique, cela constituerait un détournement dangereux du fruit de leurs travaux, qu’elle doit dénoncer.

Or, un amendement à la loi sur l’immigration et le regroupement familial a été voté en première lecture le 12 septembre 2007 à l’Assemblée Nationale. Selon cet amendement, les autorisations à un tel regroupement pourraient se fonder sur des tests de filiation biologique, le plus souvent de paternité. Sa justification serait que lorsque des travailleurs immigrés en situation régulière veulent faire venir leurs enfants en France, l’administration n’est pas toujours certaine qu’il s’agisse exclusivement de leurs enfants biologiques. Si les parents qui souhaitent légitimement un regroupement familial peuvent payer environ 1000 € le test génétique, selon cet amendement, ils auraient leurs documents en règle plus facilement, bien qu’exclusivement pour les enfants du même sang qu’eux.

En France, les législateurs ont souligné l’importance du fait que le lien de filiation ne pouvait en aucun cas se réduire à sa dimension biologique. L’importance de ce principe est évidente lorsque l’on songe aux enfants adoptés ou aux familles recomposées. Ce principe cesserait-il d’être important pour ceux qui ne sont pas nés en France ? Le droit à vivre en famille, reconnu par la convention européenne des droits de l’homme, serait-il réservé aux Français ou à ceux qui ont les moyens de payer des tests génétiques, présentés avec une hypocrisie certaine comme non obligatoires, mais qui deviendraient vite indispensables ? Ignore-t-on que ce contrôle suplémentaire engendrerait immanquablement des trafics de documents et autres irrégularités ?

En contribuant une fois de plus à stigmatiser les candidats à l’immigration et sous prétexte de réduire un désordre, cette disposition en créerait un autre, infiniment plus grave, car il entamerait pernicieusement des principes éthiques, et ouvrirait la porte au fichage génétique de certaines catégories de la population. L’histoire nous a appris à quels désastres s’exposent les peuples qui acceptent de rogner peu à peu leurs principes éthiques, de banaliser l’inacceptable.

Nous, soussignés, demandons solennellement à nos représentants au Parlement de voter contre l’adoption définitive d’un texte inacceptable, qui ouvrirait la porte à d’autres abandons.

http://recherche-en-danger.apinc.or...

Voir aussi :

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

18 septembre 2007


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