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Quelques points de vue sur la réunion nationale du 1er juillet.

 

Un collectif vraiment élargi :

Toulouse, Marseille , Bordeaux, Rennes , La Manche, Caen,... Enfin un collectif qui est vraiment national !

2 temps dans le débats : un point sur les collectifs locaux jusqu’à 11H30, puis la stratégie et le fond politique est évoqué jusqu’à 13H20 :

-  Sur les collectifs locaux, l’impression de dynamique est bien là et ce malgré la décision de la Ligue ; mais cette question revient partout et demande d’être résolue au plus vite .
-  Sur la stratégie, on refait à Paris le débat qui se fait partout : La Ligue doit signer, le PS est pourri, le PCF aurait-il peur de lacher ce dernier... C’est long, très long, chacun essaie d’apporter sa petite touche, on rame mais on avance un peu quand même. La salle me semble pencher pour une non alliance claire avec le PS malgré de très bonnes interventions répétées des partisans du "on ne peut pas tout prévoir, il ne faut donc rien écrire" A la fin, 2 interventions tentent de parler des médias...

Des temps d’interventions de plus en plus court une distribution de la parole pas très équitable face au manque de temps .

On peut dire que le CIUN est enfin national, car jusqu’à présent à ce que j’ai compris il était à très grande majorité parisien.

Une mise sous pression populaire du haut lieu décisionnel, car ne nous y trompons pas, si la volonté du CIUN de simplement de coordonner les CL est là, cet organe est bien un centre de décision . Cette réunion a permis de réduire la structure pyramidale dont nous ne voulons pas.

xoup

Plus de 150 personnes y ont participé

La première partie de la réunion a été consacrée à un bilan de l’activité des collectifs. Il en existe désormais plus de 300 implantés dans 70 départements. Claude DEBONS a rappelé leurs deux caractéristiques nécessaires, leur caractère unitaire et populaire en souligant deux écueills. Ils sont manifestement voués à l’échec s’ils sont de trop petite taille ou initiés par une seule sensibilité .

Il ressort que dans certaines régions (paca, Aquitaine) la dynamique est déjà fructueuse et permet des rassemblements de plusieurs centaine de personnes (13,33)

Dans certaines grandes villes comme RENNES,CAEN,BREST si les collectifs se constituent le "réglage" avec les partis politiques signataires de l’appel se fait parfois difficilement et certaines structures jugent manifestement "qu’il est urgent d’attendre".

Cette prudence est à contre courant de la volonté des collectifs les plus actifs. Certains sont le prolongement des collectifs pour le NON de l’an dernier sans pour autant en être une reconversion pure et simple. Dans d’autres cas les collectifs sont sans lien avec des collectifs de l’an passé. Il est clair que que là où les collectifs du 29 mai étaient "cartélisés" ils n’ont pas perduré.

L’interventionpour la Manche a rappelé que la dynamique de 2006 a permis un rassemblement large,ouvert sur le plan politique ; social, associatif. LA STRUCTURATION EN 5 COLLECTIFS correspondant aux 5 circonscriptions a été souligné ainsi que l’engagement significatif d’acteurs du mouvement social.

J’ai souhaité qu’au plus vite les candidats à la candidature pour la présidentielle de 2007 parlent d’une même voix pour rappeler ensemble qu’ils s’inscrivent résolument dans cette démarche.

La seconde partie consacrée à l’examen du projet et de la stratégie a été introduite par CLEMENTINE AUTAIN. En rappelant que la crédibilité de notre combat et de notre projet pour une alternative anti libérale se fondait sur des choix politiques et économiques précis, réalistes elle a aussi souligné que la construction politique en chantier se fixait pour objectif non pas dans une logique de force d’appoint à un parti hégémonique à gauche mais de changement des rapports de force en mesure de traduire que la gauche est potentiellement anti libérale( cf TCE, CPE..).

Dans le débat qui a suivi l’intervention des principaux responsables des forces constitutives du collectif a permis une vraie clarification de la situation présente.

Ses forces mesurent l’impérieuse nécessité de l’unité, de parvenir à une candidature unitaire, de trouver le chemin et les procédures pour la réussite de ce projet. Le rapport au parti socialiste a été longuement discuté, le refus de participer à un gouvernement dominé par le social libéralisme mais aussi d’un splendide isolement qui contribuerait objectivement après avoir pesé dans l’élection pour faire mordre la poussière à la droite à lui permettre de continuer malgré tout sa politique ultra réactionnaire.

L’intervention faite au nom de la majo de la LCR résumait bien le positionnement de son organisation après la déclaration unilatérale de candidature de Besancenot. Une semaine après cette annonce elle est désormais présentée comme un moyen de peser sur le contenu programmatique et les accords politiques tout en réaffirmant qu’une candidature unitaire est toujours souhaitée .

La réuniondu dimanche 10 septembre devra notamment définir les procédures de désignations des candidats.

Conclusion forcément subjective mais qui me semble résumer ce qu’ont ressenti les 5 présents à PARIS "c’est une évidence, on avance !"

JL

Une réunion utile

La participation montre que nous avions raison de demander cette réunion du CIUN élargie aux membres des collectifs qui le souhaitaient pour donner une image plus nationale. car non seulement des collectifs se constituent en nombre, bien au delà des existants, mais ils souhaitent participer vraiment à la campagne.

La qualité des interventions traduit qu’il s’agit déjà d’un mouvement qui est lancé, capable de s’emparer des débats stratégiques et programatiques.

Le CIUN poursuit pendant les vacances pour construire un cadre de débat à proposer (sur la base de ce qui a été dit samedi dernier et des correspondances avec les collectifs) dès la rentrée à l’AG du 10 septembre sur des points essentiels où il faut concrétiser des avancées : quel mode de désignation des candidats sur la base d’un discussion large et transparente qui doit viser le consensus ? Comment organiser dans un cadre vraiment unitaire et populaire les débats nécessaire sur la stratégie et le programme ?

Le débat a montré qu’il est urgent de répondre à ces interrogations qui se sont manifestées de manière importante dans la réunion. Les collectifs peuvent être associés à ces devoirs de vacances.

Dans un cas comme dans l’autre il faut sortir de la logique de cartel d’organisations, redéfinir la place de ces organisations et des autres, les militants non partidaires dans ce processus. Mais derrière ce travail immédiat de mise en commun, se profile une autre interrogation : comment aller vers les classes populaires au delà de ce que nous faisons tous habituellement ? Comment rendre cette campagne populaire et répondre vraiment au besoin de réappropriation de la politique ? Deux obligations s’imposent à nous : être unitaires comme obligation stratégique et ouverts sur tout ce qui concerne les contenus.

Etienne

10 juillet 2006


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